Quatre bonnes raisons pour ne pas tomber malade si François Fillon est élu.

0
6672
MARTIN BUREAU / POOL / AFP

Au delà des incohérences et des pertes d’acquis sociaux auxquels nous devrions faire face si François Fillon accédait au pouvoir, voici quatre bonnes raisons issues de son programme santé/sécurité sociale qui vous permettrons de comprendre pourquoi, si en plus d’être devenu un esclave consenti, vous risquez de ne plus avoir accès aux soins si vous tombez malade. 

  1. Vous ne serez remboursés qu’en cas de maladie longue durée ou de maladie grave : Adieu l’assurance publique universelle. Désormais appelée “panier de soins solidaire” Les prises en charge à 100% réduiraient drastiquement et on peut s’inquiéter de ce qui sera considéré comme grave, et de ce qui n’entrera plus en compte dans vos éventuels remboursements.
  2. La TVA augmentera pour financer la sécurité sociale : Abaissez les cotisations sociales en mixant la CSG-TVA – cotisations maladie dites patronales – et augmenter la TVA pour que ce soit la consommation et non le travail qui finance le système social. Dans les faits, ça se traduirait par une hausse de 2% de toutes les TVA qui passerait respectivement de 20% à 22% pour le taux normal de TVA et de 10% à 12% pour le taux intermédiaire.
  3. Les mutuelles augmenteront : Fini la prise en charge publique du panier de soin individuel, il serait pris en charge par des organismes privés. Dynamique, il évoluera chaque année. Le marché de la santé devient donc de plus en plus inégalitaires : chacun paie selon son “risque” et les moins favorisés ou les classes intermédiaires perdent de plus en plus l’accès à des soins de qualité.
  4. Créer une franchise médicale universelle : les premières dépenses en santé, au début de l’année, restent à la charge du patient, puis à partir d’un certain niveau de dépense l’assurance-maladie obligatoire ou complémentaire peut prendre la relève.

Le système médical et social Français basculerait donc progressivement vers la privatisation, et la sécurité sociale ne prendrait plus en charge que les maladies graves et de longue durée.