- Le procureur avait requis cinq ans de prison contre Youssef Aït Boulahcen pour « non dénonciation de crime ».
- Il avait également demandé quatre ans contre Jawad Bendaoud et Mohamed Soumah pour « recel de malfaiteurs ».
C’est l’épilogue d’un procès hors-norme. Ce mercredi, Jawad Bendaoud a été relaxé. Youssef Aït Boulahcen a de son côté été condamné à quatre ans dont un avec sursis. Mohamed Soumah, quant à lui, écope de cinq ans.
Le procureur avait requis quatre ans contre Bendaoud
Le tribunal n’a donc pas suivi le ministère public. Dans son réquisitoire, le procureur avait requis quatre ans de prison avec maintien en détention pour Jawad Bendaoud et Mohamed Soumah, alors que tous deux encouraient six ans. Aux yeux du ministère public, les deux prévenus avaient pleinement conscience de venir en aide à des criminels mais, en « dépit d’éléments troublants », rien ne permet d’affirmer qu’ils savaient qu’ils hébergeaient des membres du commando du 13 novembre.
En revanche, le ministère public avait requis la peine maximale – cinq ans avec mandat de dépôt – contre Youssef Aït Boulahcen, le frère d’Hasna, morte dans le squat des terroristes lors de l’assaut. Ce dernier était poursuivi pour non-dénonciation de crime. Le procureur a fustigé le « silence complice » du jeune ambulancier « parfaitement radicalisé » qui a multiplié les échanges avec sa sœur entre les attentats et l’assaut.